vendredi 21 septembre 2012

Les galères de la semaine ... ou quand je vois rouge ...






L'image c'est par ici


Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !



Voilà ça c'est fait, à défaut d'hurler au balcon, tel le huahua qui fixe les chats de la voisine du dessous.

Comment dire, ce fut une semaine horrible grandiose ! Tant pour le corps (je vais mourir), que pour le moral (je vais mourir), que pour l'esprit (oui ce sont deux choses différentes, et je vais mourir aussi).

  • Le corps ou comment détruire les derniers signes de jeunesse et robustesse d'une fille de presque 24 ans (haaaan je vieillis trop vite) en une semaine.

Oui parce que voilà, j'ai repris le travail au restaurant (non vous ne le savez pas, mais j'y ai travaillé cet été et j'ai rencontré des gens à qui le respect d'autrui aurait dû être inculqué dès le plus jeune âge. Et du coup, je me suis barrée. Plus besoin de reconnaissance humaine que d'argent. Oui j'ai peut-être de l'ego, mais …). Certaines personnes ayant délaissé le patron sans ménagement et avec beaucoup d'argent dans les poches (les mêmes qui devraient refaire leur éducation), celui-ci m'a appelé en urgence : « Viendez Mamzelle Letipanda, je vais mourir [oui, lui aussi] ». Bref, bonne poire, j'y suis allé pour faire la « plonge », mais pas que. Et, comment dire, travailler dans une pataugeoire cuisine SANS chaussures de sécurité, et ben tu tombes (si si, testez dans votre cuisine, une marmite d'eau sur le sol, essayez je vous dis !). J'ai pourtant l'habitude, faire du patin à glace sur le carrelage est devenu ma spécialité. Mais là, c'était le summum de la glissade, le roulé-boulé du cochonou, le slice de la tortue sur sa carapace, la bonne gamelle quoi ! Et un genou tordu, et une vieille blessure au dos qui se réveille (oui parce que tu vois à la piscine quand tu fais un « plat », ça fait PAF, ben pareil là, mais sur le dos et sur le sol). Et ti bonus de la veille, déchirure musculaire au niveau des pectoraux, aïe quoi. Ce travail, n'en est pas un, il détruit le corps. Charge lourde, sol glissant, patron qui gueule, fatigue constante et les nouveaux dans les pattes. Mes mains sont des bouts de viande asséchés, découpés, tranchés, troués. 

Alors j'ai dit STOPEUH. Hier soir, le patron est venu me donner mes heures pour le lendemain (oui c'est au jour le jour, je vous ai dit que ce boulot était chiant, nan ? Bah c'est fait ayé !). Je lui ai dit, « oula oula, moi cassée, moi shootée aux anti-douleurs, toi pas vouloir m'en donner ce matin, toi méchant, moi prendre pause, toi débrouiller avec ti frère à moi » (oui j'étais fatiguée hier soir). Donc j'ai envoyé le frangin, ça le sortira de son lit, car 15h pour se lever, je trouve ça tard dans la journée, moi , pendant que je trime de 7h à minuit. Chacun son point de vue.

  • Le moral ou comment se sevrer violemment.

J'ai pas tricoté depuis une semaine !!! A peine crocheté !!! Trop épuisée, je travaille en découpé, à chaque service. Je finis à minuit, le soir j'ai le choix entre enlever cette odeur d'égout qui me colle à la peau et tricoter. Au vu de ma résistance à l'appel du sommeil, je me douche... Et ça me rend triiiiiiiiste. D'autant plus que je vois des modèles qui me font de l’œil, qu'il fait 4° le matin à 7h pour aller à mon second travail (oui j'en ai deux), que j'ai graaaaaaaaavement envie de me faire des gants/mitaines/snood/écharpes/ pull, 'fin un peu de tout quoi, et que je n'ai pas le temps. Et le pire, c'est que l'été est bien fini (ben oué là on peut difficilement dire le contraire), mais mes « en-cours » d'été, eux ne sont pas finis !

*déprime*

Sans compter que je n'ai pas le temps d'être avec mon Nhomme, bien loin de moi dans son pays, tout aussi occupé, et qu'il est des fois où on ne se comprend pas bien sur le terme affection partagée. Il me semblait pourtant acquis que la femme a toujours, mais TOUJOURS, besoin qu'on lui montre qu'on la Naime. Faut croire que pour Nous c'est l'inverse, pour Lui. Alors je dois aussi trouver du temps pour lui écrire, en attendant une réponse qui ne vient jamais. Finalement ça a pris le reste de mon énergie, mais je pense avoir fait passer le message car j'ai eu UN mail. C'est toujours ça de pris.

*déprime*

  • L'esprit ou comment divaguer sans s'en rendre compte.

Oui je divague. Pour être précise, je le fais sur mon vélo. Je traverse toute ma ville, trois fois par jour, aller + retour, pour aller travailler et je fais preuve d'un absentéisme de l'âme dangereux. Vous voyez, un peu comme ça :

Si vous cherchez un manga à lire

Mon corps fait le reste, c'est devenu un automatisme. Du coup, je me mets à penser à des choses bizarres. Comme à quel point il est difficile (!) de se procurer des bobinettes à un prix raisonnable ou de trouver une vraie mercerie à moins de 50 kms de chez toi ; que je me cuisinerai bien des sushis, car c'est trop bon (!) ; que j'ai encore racheté de la laine en disant « cette fois il n'y a plus de place dans le placard » (mais y'en a encore siiiii) ; que j'aimerai bien que mon Nhomme demande à sa maman la vraie recette algérienne, celle du bled, des Makrouts (j'attends depuis trois mois) ; que je me matterai bien les épisodes des séries américaines que je suis en masse, car je suis à la ramasse ; que je partirai bien en voyage dans un pays loin d'ici, genre en Norvège et finirai par y vivre (ben pourquoi pas!) ; que mon prof et tuteur, passe trop de temps dans son pays natal et oublie de faire ce qu'il m'a promis ; que j'aimerai me lancer dans la couture car je vois des réalisations superbes et que je jalouse pandatesquement.

Et là, ça a fait tilt. Où est la France dans tout ça ? J'importe ma laine (et le reste) de Turquie, je mange au Japon, je suis en couple avec l'Algérie, je m'habille en Chine, je me distrais avec les USA, je travaille avec l'Italie, et je veux vivre partout sauf ici.

Alors la France dans tout ça, elle est dans le lit du huahua, puisque j'ai commandé du tissu à Roubaix pour La dame et elle a fait ça (à la main, y'a point de machine ici *déprime*), il ne reste plus qu'à ajuster la housse taupe dessus : 

Oui il a maintenant un vrai lit ... pourri gâté ce chien ... Vous remarquerez que la couverture est plus petite que le lit, 
et j'avais pourtant pris les mesures de départ de La dame, qui a eu, semble-t-il, la folie des grandeurs pour un chien tout petit !

Et moi j'ai quand même eu le temps de bricoler la petite couverture au crochet. Hip hip hip hourra !

Voilà comment faire du vélo pose des questions de nationalisme aiguës à un panda.


PS: Oui j'ai pris du temps pour écrire, oui ça fait du bien, oui je vais maintenant me jeter goulûment sur mes tricots. 

1 commentaire:

  1. Je vois que toi aussi tu as le modèle indépendant-pénible, niveau homme !
    Je compatis ! (sache que le mien ne m'a jamais écrit autant de mails que le 1er mois où l'on s'est connu. Depuis, il a comme du mal à taper sur les touches de son clavier ! Une lettre, pfffioou, même pas en rêve !).

    Bon tricot alors, j'attaque l'origami pour ma part (je suis folle, je sens que tout va finir par valdinguer connaissant ma patience !).

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...